LES DIFFÉRENTES FORMES D’ALOPÉCIE chez la femme
La Tresse

Alopécie androgénétique (l’AAG), c’est quoi ?

L’alopécie androgénétique, communément appelée AAG, est une perte graduelle des cheveux due à une sensibilité des follicules pileux à l’hormone androgène. Elle débute souvent après la puberté, parfois après la ménopause. Elle peut se manifester sous la forme d’une diminution de forme ovale de la densité et du diamètre des cheveux au niveau du vertex (AAG typique féminine), plus rarement par un recul symétrique de la lisière des golfes temporaux (AAG féminine type masculine). C’est particulièrement dans ce dernier cas que l’on recherchera un trouble hormonal. Ce bilan peut parfois révéler un excès de testostérone (hyperpilosité, acné, hyperséborrhée…). Cette alopécie peut également être couplée avec le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Une contraception mal adaptée peut, sur un terrain prédisposé, en être la cause ou un facteur aggravant. Certains progestatifs peuvent présenter un effet androgénétique.

les traitements efficaces

L’adaptation du contraceptif est le premier point thérapeutique. En effet, certaines pilules contraceptives ont un effet androgénique. Un ajustement sera alors envisagé par le praticien.

Une vidéo détaillée sur les contraceptifs hormonaux est disponible sur le blog.

Les anti-androgènes sont prescrits en cas d’hyperandrogénisme (excès de poils, acné…). On compte l’Acétate de cyprotérone, la spironolactone et le finastéride.

Le Minoxidil est le traitement de base et de référence en l’absence d’hyperandrogénisme. Il est associé au traitement en sa présence. Ce traitement a un effet anti chute sur 70% des utilisateurs et permet une repousse satisfaisante dans 30% des cas. C’est un traitement SUSPENSIF, donc à maintenir à vie. Le shedding des premières semaines est tout à fait classique. 

Un article questions-réponses est disponible sur le blog. 

les autres traitements

Le PRP, ou plasma riche en plaquettes, est du plasma sanguin enrichi en plaquettes par une centrifugation. Notre sang contient plusieurs types de cellules: les globules blancs et rouges, mais aussi des plaquettes évoluant dans le plasma.Le plasma riche en plaquettes est ensuite isolé et réinjecté (souvent en combinaison d’autres produits) dans le cuir chevelu afin de « réveiller » les follicules pileux. À ce jour, aucune étude n’a jamais démontré l’efficacité de ce procédé.

 

Élément TRÈS IMPORTANT :

L’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) rappelle que cette pratique à visée esthétique est interdite en France. En effet, la manipulation du sang est réservée aux centres de transfusion (et dans certains cas de maladie avérée). Pour conclure, tout médecin pratiquant cette technique en France (dans un cadre esthétique) est dans l’illégalité la plus totale.

La mésothérapie, couramment utilisée dans le milieu médical et esthétique depuis les années 1950, est une technique qui consiste à injecter différentes polyvitamines dans le derme du cuir chevelu dans le but de nourrir le follicule pileux en profondeur. Les effets positifs de ce procédé sont très discutés : les problèmes liés à l’alopécie n’ont pas leur origine causale dans le manque de vitamines… C’est donc prendre le problème par le mauvais bout. En revanche, la mésothérapie peut éventuellement limiter les conséquences des effluviums physiologiques.

Les shampoings anti-chute, les compléments alimentaires, l’huile de ricin… n’ont aucun effet réel et avéré sur la repousse.

La pelade, c’est quoi ?

La pelade est due à une pathologie inflammatoire chronique qui touche les follicules pileux. Elle entraine une perte des cheveux et/ou des poils par plaque(s), le plus souvent réversible. Elle évolue par poussées qui peuvent se répéter au cours de la vie du patient. Elle serait due à un effondrement du « privilège immunitaire » du follicule pileux: les lymphocytes (CD8+) se mettent alors à l’attaquer. En d’autres termes, le système immunitaire ne « reconnait » plus les follicules pileux comme devant faire partie du corps du patient, au même titre qu’un virus par exemple.  La pelade peut également être décalvante (atteinte de l’ensemble du crâne) ou universelle (ensemble du système pileux atteint).

les traitements efficaces

Il existe différents traitements proposés en cas de pelade :

L’application de dermocorticoïdes quotidiennes

Les injections intradermiques de corticoïdes ;

La PUVAthérapie

Plus rarement, on peut envisager l’utilisation de préparations irritantes d’anthraline en contact bref (Short contact therapy), l’immunothérapie de contact ou encore un traitement par methotrexate.

En cas de suspicion d’une évolution vers une pelade décalvante ou universelle, une corticothérapie générale peut être envisagée.

Alopécie de traction, c’est quoi ?

Auparavant appelée « alopécie du chignon », l’alopécie de traction est une perte de cheveux progressive qui touche principalement la zone frontale, les tempes, la zone autour des oreilles et, dans les cas les plus sévères, l’ensemble du cuir chevelu. Elle est provoquée par des habitudes de coiffage qui endommagent les racines capillaires de manière répétitive et prolongée. Dans un premier temps, l’on constate une inflammation du cuir chevelu, de légères irritations et une petite chute de cheveux. Mais si rien n’est fait pour éliminer le problème, la traction peut provoquer une alopécie définitive, car les bulbes capillaires finissent par être irrémédiablement détruits.

les traitements efficaces

Il n’y a pas de traitement médical pour lutter contre l’alopécie de traction.

Il faut simplement arrêter de « tirer » dessus.

Imposer à son cuir chevelu une même coiffure tous les jours, même si l’on ne s’en rend pas compte, c’est comme porter quotidiennement des chaussures inconfortables. Ça abîme, ça endommage.

Le secret, c’est d’alterner les coiffures afin d’éviter les tractions systématiquement aux mêmes endroits.

Des astuces seront bientôt disponibles sur le blog. 

Les autres alopécies

Les alopécies sont nombreuses et se classent en deux catégories : les alopécies cicatricielles et non cicatricielles.

Alopécie non cicatricielle : L’alopécie non cicatricielle est une alopécie durant laquelle la pousse des cheveux est inhibée sans qu’il y ait la moindre lésion du cuir chevelu. Selon sa cause, elle peut donc être réversible.

Alopécie cicatricielle : L’alopécie cicatricielle désigne un groupe de maladies du cuir chevelu causant une chute de cheveux avec destruction des follicules pileux et, par conséquent, une perte définitive des cheveux dans la zone atteinte.

VOICI UNE LISTE (NON EXHAUSTIVE) DES PRINCIPALES ALOPÉCIES :

ALOPÉCIES NON CICATRICIELLES :
outre l’alopécie androgénétique, la pelade et l’alopécie de traction, on peut compter :

La teigne : La teigne est une maladie du cuir chevelu et des poils provoquée par des champignons appelés dermatophytes. C’est un genre de mycose. Deux types de teignes du cuir chevelu sont connus (teigne tondante, teigne suppurative appelée aussi Kérion), mais au début, les deux se présentent sous le même aspect de petites plaques squameuses parfois rouges.

La Trichotillomanie : La trichotillomanie, ou trichomanie, est un trouble chez l’être humain caractérisé par l’arrachage compulsif de ses propres poils et/ou cheveux, entraînant une alopécie manifeste sur la partie du corps touchée. La répétition de cette action entrainera, à terme, une alopécie définitive des zones concernées.

ALOPÉCIES  CICATRICIELLES :

Le Lichen Plan pilaire : Le lichen plan pilaire (LPP) également appelé lichen plan folliculaire est une maladie inflammatoire du cuir chevelu. Elle peut atteindre les personnes ayant un lichen plan cutané mais est plus fréquemment isolée. Le LPP est la cause la plus fréquente des alopécies cicatricielles, survenant plus fréquemment chez la femme jeune. Cliniquement, le LPP se présente comme des plaques d’alopécies s’étendant de façon centrifuge. La peau au centre des plaques est blanche luisante et atrophique, tandis qu’à la périphérie des plaques, les orifices des follicules pileux sont inflammatoires, rouges, épaissis avec une desquamation.

L’alopécie frontale fibrosante : Cette maladie atteint les femmes après la ménopause. Elle est apparentée au Lichen Plan auquel elle ressemble cliniquement, avec la particularité d’être limitée à la région frontale et temporale. Cela donne un aspect général de rougeur à la lisière du cuir chevelu. Elle entraine progressivement la chute des cheveux dans cette région et un aspect d’alopécie cicatricielle « en couronne ». Elle est fréquemment associée à une chute des poils des sourcils.

Le syndrome de Graham-Little : Ce syndrome, apparenté au Lichen Plan, associe une alopécie cicatricielle du cuir chevelu, une alopécie non-cicatricielle des aisselles et pubis, et un lichen spinulosique du corps (éruption cutanée constituée de papules lichénoïdes folliculaires). Sa cause est inconnue.

La folliculite décalvante : La folliculite décalvante représente environ 11% des causes d’alopécies cicatricielles. Elle survient plus fréquemment chez les jeunes et les adultes d’âge moyen avec une prédominance masculine. Elle touche plus fréquemment les personnes d’origine africaine. La cause de la folliculite décalvante est inconnue. Le rôle du staphylocoque doré, fréquemment isolé des lésions du cuir chevelu, n’est pas encore démontré.

Les effluviums

On classe souvent les effluviums en deux catégories : les effluviums télogènes aigus et les effluviums télogènes chroniques.

L’effluvium télogène aigu : L’effluvium télogène aigu est un motif fréquent de consultation. Il se présente comme une chute diffuse particulièrement repérable en zone temporo-pariétale. Il peut être physiologique (effluvium saisonnier par exemple) ou pathologique.

On peut alors citer : un accouchement ou une fausse couche, une fièvre dépassant 39•C durant plusieurs jours, une intervention chirurgicale, anesthésie générale, une carence aiguë (ferritine, vitamine D…), une choc psychoaffectif (phénomène discuté).

Aucun traitement n’est nécessaire, sauf si le problème médical causal n’est pas réglé.

L’effluvium télogène chronique : il correspond à une chute diffuse supérieure à 100 cheveux par jour sur une période de plus de 6 mois. Les causes peuvent être multiples : une carence martiale non traitée (ferritine, zinc, vitamine D…), un dérèglement de la thyroïde, une malabsorption ou un régime alimentaire inadapté, une insuffisance hépatique ou rénale

Lorsque aucune cause médicale n’est trouvée, on parle alors d’un effluvium télogène chronique idiopathique. Cet état affecte préférentiellement la femme d’âge moyen, avec un test de traction positif sur l’ensemble du cuir chevelu.

Si vous constatez une perte anormale de cheveux, consultez un dermatologue en privilégiant ceux spécialisés dans les maladies du cuir chevelu.

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Que fait (va faire) l’association La Tresse ?

 

Des opérations afin de sensibiliser la société à l’alopécie féminine, 

éduquer les salons de coiffure à ces différentes pathologies,

également certains professionnels de la santé sur l’impact psychologique d’un diagnostic,

faire évoluer les nomenclatures des prothèses capillaires afin d’obtenir une meilleure prise en charge par la sécurité sociale,

mais aussi continuer d’informer les femmes concernées par l’alopécie avec des vidéos explicatives.

 

Aussi, une partie des dons sera reversée aux fonds de dotation française de dermatologie,

à l’association Alopecia Areata (qui oeuvre également pour la recherche),

mais également auprès d’une association qui collecte

des cheveux afin de concevoir des prothèses capillaires.(Benchmark en cours)

 

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