L’alopécie de traction: le témoignage de Mélody

 

Tout commence à mes 16 ans environ, j’ai commencé à faire des chignons très serrés de temps en temps. Puis tous les jours, même la nuit, je dormais avec une queue de cheval serrée.

C’était devenu un rituel, une habitude de coiffage, je ne pouvais pas sortir de chez moi sans avoir les cheveux plaqués sur la tête à m’en faire mal au crâne. J’avais des douleurs, mais je continuais (un peu maso la nana ;)) .

           

Mes proches me disaient : « Attention, tu vas perdre tes cheveux !». Mais je n’écoutais pas, et je continuais.

J’ai les cheveux de type caucasien. Ce type d’alopécie est surtout représenté chez les femmes aux cheveux afros, je me sentais « à l’abri », comme si je ne pouvais pas être concernée…

Puis le temps à fait son œuvre et j’ai commencé à me dégarnir de manière sournoise, petit à petit…

J’avais même des petites croûtes, surtout au niveau de la nuque, des démangeaisons, mais je continuais à vouloir à tout prix me « tirer » les cheveux.

J’avais les cheveux très longs à cette époque et je coupais mes cheveux moi-même. Puis, un jour, j’ai poussé la porte d’un salon de coiffure, et la coiffeuse m’a fait un « électrochoc » ; Elle n’avait jamais vu ça (des zones dégarnies) et m’a dit de tout de suite stopper toutes tractions sur mes cheveux.

J’ai eu peur… C’est ce jour que je me suis rendue compte de la maltraitance infligée à mes cheveux toutes ces années (de mes 16 ans à mes 30 ans environ). La coiffeuse m’a donné un miroir et j’ai pu voir l’ampleur des dégâts au niveau de la nuque… En effet, il me manquait une bande de cheveux d’environ 4cm…

Dès lors, j’ai décidé d’arrêter toutes tractions sur mes cheveux mais le mal était déjà fait. En effet, l’alopécie de traction est, parfois, réversible, mais dans mon cas, j’ai attendu trop longtemps. Les cheveux perdus en bordure (tempes, côtés et nuque) ne repousseront plus. En regardant de plus près, ma peau est lisse, il n’y a plus de follicules pileux. Seule une greffe est envisageable.

       

Depuis, je laisse mes cheveux détachés et essaie de pas trop y penser et de vivre avec.

Peut-être une greffe dans quelques années, aux endroits où ça me gêne le plus (les côtés).

Alors, à toutes les femmes et éventuellement les hommes concernés, arrêtez toutes maltraitances sur vos cheveux avant qu’il ne soit trop tard. Ne faîtes pas la même « bêtise » que moi… (Oui j’appelle ça « ma bêtise »)

A chaque fois que je me rends chez le coiffeur, je dois raconter mon histoire et, d’ailleurs, la plupart ne connaissent pas l’alopécie de traction. Ils prennent un drôle d’air quand ils soulèvent mes cheveux ; Ils me demandent « Qu’est-ce que vous avez ? » « Pourquoi vous n’avez plus de cheveux ? »…

Alors stop les maltraitances car ça n’arrive pas qu’aux autres… Tous les types de cheveux peuvent être touchés par ce type d’alopécie. Sachant cela, il serait dommage de continuer les « bêtises »…

 

Mélody

Partager

Plus d'articles

Article

Les traitements de la pelade en 2023

La pelade a été en 2023, sous le feu des projecteurs. Les traitements inhibiteurs de JAK ont fait beaucoup de bruits, ce qui, parfois, nous

pelade-teigne-alopecie
Article

Témoignage: ce n’était pas une pelade…

Je m’appelle Chloé (pseudonyme) et j’ai 34 ans. J’ai grandi en France, et toujours été très coquette. Adolescente, avec mes longs cheveux bouclés, j’ai toujours

Article

Le diagnostic de l’alopécie androgénétique

De quoi a besoin le dermatologue pour poser un diagnostic d’alopécie androgénétique ? D’abord, « l’interrogatoire » :  le dermatologue posera diverses questions à la